L’île Maurice et l’Inde ont renouvelé leur engagement ferme à renforcer leurs relations bilatérales durables et à approfondir leur partenariat par l’inauguration électronique de 12 projets de développement communautaire à fort impact, l’échange de protocoles d’accord, la remise d’un chèque de paiement de redevances au gouvernement mauricien pour la vente de cartes marines et la remise de cartes de citoyens indiens d’outre-mer à deux citoyens mauriciens de la 7e génération lors d’une cérémonie qui s’est tenue, hier, au Réceptorium de l’Assemblée nationale à Port-Louis.
L’événement s’est déroulé en présence du Premier ministre de la République de Maurice, Pravind Jugnauth, du le ministre des Affaires étrangères de la République de l’Inde, le Dr Subrahmanyam Jaishankar, de ministres, de la Haute-commissaire de l’Inde, Mme K. Nandini Singla, et de hauts fonctionnaires des ministères. Le Dr Jaishankar est en visite officielle de deux jours à Maurice.
Avant la cérémonie, le Premier ministre et le ministre des Affaires extérieures de la République de l’Inde ont eu une réunion au cours de laquelle les discussions ont porté sur les projets de développement, le renforcement de la défense et des liens maritimes, ainsi que sur les relations interpersonnelles.
Dans son allocution, Pravind Jugnauth s’est attardé sur les liens étroits qui unissent les deux pays et a rappelé que la coopération entre l’île Maurice et l’Inde est vaste et multidimensionnelle, avec plusieurs projets entrepris sur les plans technique, infrastructurel, de la défense, de la sécurité, de la coopération économique et du commerce. Il a rappelé que depuis l’indépendance, l’île Maurice a bénéficié de l’aide de l’Inde pour divers projets majeurs, notamment la Cybercité à Ebène, le projet Metro Express, la nouvelle Cour suprême, ainsi que la piste d’atterrissage et la jetée de l’île d’Agalega.
Il a exprimé sa gratitude à l’Inde pour le financement de quelque 96 projets communautaires qui bénéficieront à tous les citoyens. Selon lui, l’Inde reste un partenaire clé dans la modernisation du secteur de la santé, soulignant le soutien de l’Inde lors de la pandémie de COVID-19 par le don de vaccins, la formation et le perfectionnement du personnel de santé et la mise en place d’une meilleure infrastructure de santé.
Le Chef du gouvernement a déclaré que l’Inde accompagne également l’île Maurice dans les secteurs émergents, ajoutant que les deux pays travaillent ensemble au développement d’un satellite commun qui fournira des données précises pour la surveillance des terres et des mers. Un protocole d’accord établissant le cadre de la collaboration entre l’Indian Space Research Organisation et le Mauritius Research and Innovation Council a déjà été signé. Par ailleurs, il a souligné que l’île Maurice reste déterminée à maximiser l’utilisation des énergies renouvelables, comme le prévoit la feuille de route 2030 sur les énergies renouvelables, ajoutant que l’île Maurice peut compter sur le soutien de l’Inde pour atteindre ses objectifs.
En ce qui concerne le réaménagement du Sanctuaire spirituel de Ganga Talao en un centre religieux et culturel, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement mauricien avait mis en place un comité de pilotage chargé d’élaborer des lignes directrices pour le développement de ce lieu sacré. Il a également parlé de la Convention entre l’île Maurice et l’Inde sur la prévention de la double imposition, qui contribue de manière significative aux économies respectives des deux nations.
Parmi les autres projets mentionnés par le Premier ministre figurent l’accord global de coopération et de partenariat économiques, la santé, la biotechnologie et l’agriculture durable, ainsi que la mise en œuvre de projets tels que la création d’un centre d’excellence Ayush à Maurice, le remplacement des canalisations d’eau, l’octroi de 100 bus électriques et la finalisation d’une ligne de crédit pour l’acquisition de 100 bus électriques supplémentaires pour l’île Maurice.
Pravind Jugnauth a réitéré sa gratitude à l’Inde pour son soutien indéfectible à la lutte de longue date de l’île Maurice pour achever son processus de décolonisation afin que le pays puisse effectivement exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris l’archipel des Chagos.
