Japon : Les premières images du canon électromagnétique à rail dévoilées sur un navire militaire

Japon : Les premières images du canon électromagnétique à rail dévoilées sur un navire militaire

De nouvelles images ont été dévoilées, le 30 juin 2025, montrant le prototype de canon électromagnétique à rail des forces d’autodéfense japonaises. L’arme se trouve actuellement sur le JS Asuka, un navire d’essai de la marine nippone, comme le souligne le média TWZ. Un essai de ce dispositif devrait avoir lieu en mer d’ici la fin du mois de juillet, s’il n’a pas déjà été réalisé dans la plus grande discrétion. Et pour cause, Aviation Week indiquait, au mois de mai, qu’un essai du canon à rails était prévu en mer courant juin. Mais aucune communication mentionnant un éventuel test n’a depuis été réalisée.

Le Japon est l’un des pays les plus avancés en matière de canon électromagnétique à rail, précise Futura Science. Le modèle en passe d’être finalisé est vraisemblablement le résultat d’un prototype développé par l’Agence d’acquisition, de technologie et de logistique (Atla) du ministère japonais de la Défense. Le développement de cette arme par la défense japonaise contraste avec l’abandon, en 2020, de la marine américaine dans sa quête de création d’une telle arme.

D’importants besoins en énergie

Les récentes photos prises de l’Asuka et de son canon électromagnétique circulent en ligne et sur le réseau social X. On y découvre le navire dans le port de Yokosuka, situé dans la baie de Tokyo. Plusieurs conteneurs apparaissent sur le navire, renfermant probablement des générateurs et des condensateurs. Les canons à rails tirant leurs projectiles grâce à des électroaimants plutôt que des propulseurs chimiques ont en effet des besoins conséquents en matière de production d’énergie et de refroidissement. Un dispositif extrêmement encombrant, qui nécessite d’être placé sur un navire offrant la place nécessaire.

Un “défi” pour le Japon

Le canon électromagnétique à rail est normalement capable de tirer une balle à une vitesse hypersonique, au-delà de 2 000 mètres par seconde. L’arme permet ainsi d’intercepter des missiles hypersoniques. Les précédents tests réalisés avec le modèle japonais auraient permis de tirer des obus à une vitesse d’environ 2 230 mètres par seconde, soit Mach 6,5. Des résultats insatisfaisants pour le ministère de la Défense japonais, qui chercherait à augmenter la rapidité de son dispositif ainsi que sa capacité, tout en réduisant ses besoins en matière énergétique.

Des objectifs que le directeur principal de la division des politiques d’équipement de l’Atla a reconnus comme étant de vrais “défis”, selon le National Defense Magazine. Pas de quoi décourager les autorités japonaises, qui ont clairement communiqué leur ambition de développer une capacité navale opérationnelle de canon à rails. De quoi représenter de puissants atouts antiaériens pour la défense nippone, si elle parvient à atteindre ses objectifs.

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