Mardi, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a déclaré que le Royaume ne vendrait pas de pétrole à un pays qui imposerait un prix plafond à ses approvisionnements.
Le prince Abdelaziz a expliqué dans une interview publiée par Energy Intelligence que le plafonnement des prix du pétrole conduirait inévitablement à l’instabilité du marché, ajoutant que le Royaume réduirait sa production de pétrole.
Le ministre a indiqué que l’Opep+ avait réussi à apporter une stabilité et une transparence considérables au marché pétrolier, notamment par rapport à tous les autres marchés de matières premières.
« Le projet de loi Nopec ne reconnaît pas l’importance de disposer d’une capacité de réserve et les conséquences de l’absence de capacité de réserve sur la stabilité du marché», a-t-il poursuivi.
«Nopec compromettrait également les investissements dans les capacités pétrolières et ferait en sorte que l’offre mondiale soit largement inférieure à la demande future. Les conséquences se feront sentir dans le monde entier, tant pour les producteurs que pour les consommateurs, ainsi que pour l’industrie pétrolière », a-t-il souligné.
L’Arabie saoudite s’est engagée de manière proactive à accroître la capacité à 13,3 millions de barils par jour d’ici à 2027. Le prince Abdelaziz a annoncé que « l’expansion en est déjà à la phase d’ingénierie et la première augmentation devrait avoir lieu en 2025 ».
« La capacité de réserve et les réserves d’urgence mondiales constituent le filet de sécurité ultime pour le marché pétrolier face aux chocs potentiels. J’ai averti à plusieurs reprises que la croissance de la demande mondiale dépassera la capacité de réserve mondiale actuelle, alors que les réserves d’urgence sont à un niveau historiquement bas », a-t-il rappelé.