L’Australie s’est déclarée préoccupée par le fait qu’un incident de cybersécurité sur dix survenu l’année dernière concernait des infrastructures critiques, des acteurs parrainés par l’État ciblant le gouvernement, les infrastructures et les entreprises du pays à l’aide d’un savoir-faire en constante évolution.
Dans un rapport publié mercredi, l’Australian Signals Directorate indique que plus de 11 % des incidents de cybersécurité survenus l’année dernière concernaient des infrastructures essentielles, notamment les services d’électricité, de gaz, d’eau, d’éducation et de transport.
Un quart d’entre eux étaient des incidents d’hameçonnage, 21 % l’exploitation d’une interface publique et 15 % des activités de force brute.
“Il est inquiétant de constater que les cybercriminels et les acteurs étatiques s’intéressent de plus en plus à nos infrastructures essentielles”, a déclaré le ministre de la défense, Richard Marles, lors d’une interview accordée à l’Australian Broadcasting Corporation.
L’Australie s’est jointe à ses partenaires internationaux pour attribuer les cyberincidents survenus au cours de l’année à la Chine, à la Russie et à l’Iran, a-t-il ajouté.
La Chine évolue dans ses techniques cybernétiques, avec un choix de cibles et un comportement “correspondant à un prépositionnement en vue d’effets perturbateurs plutôt qu’à des opérations de cyberespionnage traditionnelles”, selon le rapport.
Pékin a nié à plusieurs reprises les allégations des gouvernements américain et australien selon lesquelles elle aurait utilisé des pirates informatiques pour s’introduire dans des systèmes informatiques étrangers.