L’ONG Passerelle lance la campagne The Green Flag Project sur les relations saines et la masculinité positive

L’ONG Passerelle lance la campagne The Green Flag Project sur les relations saines et la masculinité positive

Le mercredi 5 mars 2025 à Voilà Bagatelle, l’ONG Passerelle a présenté The Green Flag Project, une initiative visant à promouvoir des rôles de genre plus équilibrés et une masculinité positive. Cette campagne est soutenue par le Haut-Commissariat d’Australie à Maurice. Parmi les participants, on comptait des ONG, des partenaires de Passerelle ainsi que 50 jeunes étudiants, filles et garçons.

The Green Flag Project adopte une approche innovante pour lutter contre la violence basée sur le genre et défendre les droits des femmes à travers trois initiatives interconnectées :

Une campagne TikTok, au cœur du projet, qui met en avant des exemples de masculinité positive à travers des vidéos courtes et engageantes. Les vidéos ont été tournées avec Sheryl Smith et Vincent Duvergé.

Un atelier stratégique réunissant les principales ONG et organisations œuvrant contre la violence basée sur le genre, afin d’élaborer un mémorandum budgétaire collectif. Cet effort vise à définir une feuille de route pour les priorités de financement en matière de lutte contre la violence basée sur le genre au niveau politique.

Une série de podcasts qui donnera la parole à divers intervenants explorant la masculinité positive et le rôle des hommes dans la prévention de la violence et la promotion des droits des femmes.

Cette campagne repose sur la conviction qu’un véritable progrès social passe par une redéfinition des rôles de genre. The Green Flag Project s’inscrit dans le cadre du Direct Aid Program (DAP), un programme de subventions internationales du gouvernement australien.

Un appel à l’action collective

Mélanie Valère-Ciceron, Présidente de Passerelle, a présenté la campagne : « The Green Flag Project est un mouvement pour le changement. Il est né de l’urgence de répondre à la montée alarmante de la violence basée sur le genre, qui constitue aujourd’hui la question la plus pressante en matière de droits des femmes à Maurice. À tous les leaders, éducateurs, parents et partenaires présents aujourd’hui : c’est notre combat collectif. La violence basée sur le genre n’est pas seulement une question de femmes, c’est une question de droits humains, et elle exige une action urgente et concertée. »

S’adressant directement aux 50 jeunes présents, elle a ajouté : « Aux jeunes ici présents, sachez que vous êtes le cœur et l’espoir de ce mouvement. Vos voix, vos actions et votre courage peuvent remettre en question ce qui est injuste. Nous avons besoin de votre leadership, de votre créativité et de votre volonté de défier les normes dépassées qui limitent aussi bien les femmes que les hommes. Chaque fois que vous choisissez le respect plutôt que la discrimination, l’empathie plutôt que l’agression et l’égalité plutôt que l’injustice, vous hissez le drapeau vert. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de votre voix : nous comptons sur vous pour diffuser ce message dans vos écoles, vos familles et vos communautés. »

Un engagement international pour mettre fin à la violence basée sur le genre

Katie Lalor, Chargée d’affaires au Haut-Commissariat d’Australie, a souligné l’importance de cet engagement : « Mettre fin à la violence basée sur le genre est une priorité pour le gouvernement australien, tant au niveau national qu’international. Nous sommes donc fiers de soutenir ce projet à travers notre Direct Aid Program. Comme Passerelle, nous croyons que les stratégies pour éradiquer la violence doivent non seulement autonomiser les femmes, mais aussi engager activement les hommes. Alors que les red flags signalent des comportements abusifs dans les relations, les green flags représentent des dynamiques saines et positives. Comprendre cette distinction est essentiel pour prendre des décisions éclairées et pour lutter efficacement contre la violence. »

Une approche inclusive portée par les institutions locales

Mme Marie Arianne Navarre-Marie, ministre de l’Égalité des Genres et du Bien-être de la Famille, a rappelé les implications plus larges de cette initiative : « La violence basée sur le genre est une pandémie silencieuse qui nécessite une action collective urgente. Je suis heureuse de m’associer à ce projet, car mon ministère est convaincu que les hommes doivent être des acteurs clés dans cette lutte. Dès mon premier mandat en tant que Ministre des Droits des Femmes (2000-2005), j’ai lancé la campagne Les hommes comme partenaires, fondée sur la conviction que l’engagement des hommes est essentiel pour déconstruire les stéréotypes de genre et promouvoir des comportements respectueux et non-violents. Nous travaillons actuellement à renforcer la protection des victimes, notamment à travers l’introduction de dispositifs de surveillance électronique et un meilleur soutien juridique pour les survivantes. Créer un environnement sûr et équitable est l’affaire de tous. »

Transformer les normes culturelles pour un avenir plus juste

Marie-Noëlle Elissac-Foy, responsable du projet Green Flag et bénévole à Passerelle, a expliqué la philosophie qui sous-tend cette initiative : « En remettant en question les déséquilibres de pouvoir, en promouvant le respect mutuel et en partageant les responsabilités sociales, The Green Flag Project vise à transformer les normes culturelles et à offrir des modèles positifs aux générations futures. Ce projet rejette l’idée que la violence est une expression acceptable de la masculinité. Il encourage au contraire une culture fondée sur le respect, la compréhension et l’égalité réelle. »

Un dialogue ouvert pour inspirer le changement

L’événement a également accueilli une table ronde sur le thème : « Les rôles de genre sains et la masculinité positive : inspirer le changement parmi les jeunes ».

Animée par Ferial Ramjaun, cette discussion réunissait :

  • M.R.K Codabaccus, Inspecteur en chef de la Force de Police de Maurice
  • Mme Christiane Valery, psychothérapeute
  • Kinsley David, auteur de Galimatias

Le panel s’est conclu par une intervention poétique de Riley André, un jeune étudiant, qui a apporté une touche artistique et personnelle à cette réflexion collective.

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