Ce train de vagues de plus de quatre kilomètres est le plus long du monde, record homologué par la Nasa en 2022. Il s’enroule et se déroule à l’infini, léchant le littoral péruvien du district de Chicama, à Malabrigo, 600 kilomètres au nord de Lima.
Une combinaison unique de facteurs explique ce phénomène : poussée de mars à novembre par des vents dominants du sud ou du sud-est, la houle arrive sur un promontoire qui la soulève au moment où elle entre dans la baie. Celle-ci, légèrement incurvée et dont les fonds marins restent suffisamment profonds jusqu’à la côte, laisse le champ libre aux fameuses déferlantes.
Un phénomène naturel exceptionnel
C’est en 1966, depuis le hublot de l’avion qui le ramenait à Hawaï, que le surfeur américain Chuck Shipman a repéré les interminables lames se brisant sur la rive avec la régularité d’un métronome. Il a aussitôt alerté la communauté des amateurs de glisse et, au fil des années, la ola («vague») de Chicama n’a cessé de gagner en notoriété. Cinquante ans plus tard, en 2016, elle était même officiellement inscrite sur la liste des vagues protégées au Pérou. Elle est désormais prémunie contre tout type d’action ou d’activité qui pourrait déformer ou altérer le fond marin, modifier les courants ou les amplitudes des marées.