Rashid Ahmine : « Les crimes contre l’humanité ou les actes de génocide sont abjects et clairement contre-nature »

Rashid Ahmine : « Les crimes contre l’humanité ou les actes de génocide sont abjects et clairement contre-nature »

Un symposium centré sur le thème « Mécanismes de responsabilité nationaux et internationaux pour les crimes internationaux : Nouveaux développements et opportunités » s’est ouvert, le lundi 02 septembre 2024, à l’hôtel Le Labourdonnais Waterfront à Port-Louis, avec l’objectif de fournir une opportunité aux experts locaux et internationaux de délibérer sur la question des crimes internationaux.

Le symposium, qui est une initiative du Bureau du Directeur des poursuites publiques et de la Fondation Wayamo, se tient du 02 au 04 septembre 2024. Il réunit des experts du monde universitaire, des organisations non gouvernementales, des procureurs et des professionnels du Nigéria, du Canada, du Kenya, du Royaume-Uni, de l’Afrique du Sud et des États-Unis.

Le directeur des poursuites publiques (DPP), Abdool Rashid Ahmine, la directrice de la Fondation Wayamo, Mme Bettina Ambach, et d’autres personnalités éminentes, étaient présents à l’événement.

Dans son discours, le DPP a souligné que le symposium servirait de plateforme unique pour discuter des questions importantes concernant les crimes internationaux. L’île Maurice, a-t-il déclaré, s’est engagée à lutter contre les crimes internationaux de toutes sortes, à protéger les citoyens et à préserver l’intégrité de l’humanité. « Les crimes contre l’humanité ou les actes de génocide sont abjects et clairement contre nature », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il était grand temps de reconnaître la gravité de ces crimes et leurs effets étendus sur la vie des gens.

Le principe de la compétence universelle, a-t-il souligné, est d’une grande importance dans le monde d’aujourd’hui, car nous sommes confrontés à des situations critiques et à des conflits qui entraînent la perte de vies humaines innocentes. L’île Maurice, a-t-il souligné, reste concernée et est fière de faire partie de l’Afrique pour faire respecter l’État de droit et promouvoir la justice. Il a indiqué que depuis 2011, l’île Maurice a adopté la loi sur la Cour pénale internationale, qui lui confère la compétence d’enquêter sur les crimes internationaux et d’en poursuivre les auteurs.

« Nous sommes déterminés à lutter contre les crimes sous toutes leurs formes, et plus encore lorsqu’il s’agit de crimes internationaux », a déclaré le DPP, ajoutant que Maurice dispose du cadre législatif, des ressources et de la volonté nécessaires pour lutter contre les crimes internationaux. Il a également salué l’initiative de la Fondation Wayamo, qui se consacre à la promotion de la transparence et de la responsabilité dans les situations post-conflit.

Mme Bettina Ambach, pour sa part, a souligné que le symposium se concentre sur l’application de la compétence universelle et des formes modernes de preuve au niveau national. Elle a déclaré que l’objectif sous-jacent est de renforcer le système judiciaire africain en ce qui concerne les poursuites et les enquêtes sur les crimes internationaux.

Les participants, a-t-elle dit, seront en mesure d’examiner des questions urgentes et d’actualité concernant les outils dont disposent les États pour faire face aux atrocités passées et aux violations en cours. « Le rôle des informations numériques de source ouverte et des enquêtes financières, de la Cour internationale de justice et de la loi sur les crimes internationaux sera également abordé », a-t-elle ajouté.

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