Si vous comptez bientôt vous rendre au Royaume-Uni, il va falloir vous acquitter d’une démarche supplémentaire : demander une autorisation de voyage électronique, en anglais electronic travel authorisation (ETA). À partir du 2 avril, les voyageurs issus de l’Union européenne (hors Irlande) et les Suisses vont, en effet, à leur tour devoir demander une ETA pour se rendre en Angleterre, au pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord.
Cette ETA a été mise en place par le gouvernement conservateur en novembre 2023, à destination tout d’abord des seuls ressortissants qataris, avant d’être étendus, début 2024, aux citoyens de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (mineurs compris). Cette ETA n’est pas à proprement parler un visa, elle va concerner tous les pays ayant un accord d’exemption de visa pour entrer au Royaume-Uni pour un court séjour de six mois maximum.
Une ETA valable deux ans et pour plusieurs séjours
L’ETA devra être demandée sur le site du gouvernement britannique (Apply for an electronic travel authorisation (ETA) – GOV.UK ou via l’application dédiée. Ce site est ouvert pour les ressortissants européens depuis le 5 mars. L’ETA sera valable deux ans (si le passeport expire avant, elle ne sera valide que jusqu’à l’expiration de celui-ci), et pourra être présentée lors de plusieurs déplacements au Royaume-Uni, pour des séjours de moins de six mois (vacances, business, études).
Les étudiants qui restent plus de six mois doivent, eux, demander un visa étudiant. Les enfants, quel que soit leur âge devront, eux aussi, disposer d’une ETA à leur nom. Elle doit également être demandée si vous transitez seulement par le Royaume-Uni, y compris si vous ne quittez pas l’aéroport mais que vous devez passer un contrôle de sécurité.
Les voyageurs d’Heathrow à Londres et de Manchester en sont dispensés mais pas ceux de la plupart des autres aéroports. Les élèves mineurs en voyage scolaire en seront aussi dispensés. Attention toutefois, ce n’est pas le cas de leurs accompagnateurs adultes, qui doivent, eux, en faire la demande.
Pensez bien à demander l’ETA en avance
Pour demander l’ETA, il faudra présenter un passeport biométrique en cours de validité, une photo d’identité numérique récente de haute qualité, une adresse électronique valide, un moyen de paiement électronique fonctionnel. La formalité coûtera 10 livres (soit environ 12 euros).
N’étant pas un visa, elle devrait pouvoir être obtenue rapidement (de quelques minutes à trois jours). Mieux vaut toutefois s’y prendre en avance (au plus tard trois jours avant le voyage), car il sera impossible d’entrer au Royaume-Uni sans l’avoir obtenue.
Les autorités britanniques conseillent même de la demander avant de prendre son billet. L’ETA ne nécessite pas d’être téléchargée ou imprimée, elle est, en effet, associée électroniquement au passeport et est donc visible au passage des contrôles. Attention donc, pour ceux qui disposent de deux passeports, à bien prendre celui auquel est associé l’ETA.
Des autorisations électroniques qui tendent à se généraliser
Le Royaume-Uni n’est pas le premier pays à exiger ce type d’autorisation. En effet, dès 2009, les États-Unis d’Amérique ont mis en place le système électronique d’autorisation de voyage (Esta). Ce document ne garantit cependant pas l’entrée aux États-Unis mais seulement le droit d’entrer dans l’avion ou le bateau qui s’y rend.
Le Canada a lui aussi adopté une autorisation de voyage électronique en 2016. L’Australie et la Nouvelle-Zélande disposent également de tels systèmes. L’Union européenne devrait, elle, aussi avoir son autorisation électronique. Celle-ci était initialement prévue à partir de mi-2025, mais elle pourrait être mise en place début 2026.
Baptisée, Etias (european travel information and authorisation system), elle sera moins chère et plus longue (elle coûtera 7 euros et sera valable trois ans). Seront concernés une soixantaine de pays, dont les États-Unis, le Canada, le Brésil et… le Royaume-Uni.





