La supposée « phobie » des bananes d’une ministre fait polémique en Suède

La supposée « phobie » des bananes d’une ministre fait polémique en Suède

Comme le rapporte le journal suédois Expressen, les employés qui travaillent pour le cabinet de Paulina Brandberg ont reçu des instructions très précises concernant son environnement de travail. Ils doivent en effet s’assurer que les salles et bureaux dans lesquels elle se trouve ne comporte pas de bananes. La ministre suédoise en est phobie. Cette mesure s’applique aussi à ses déplacements à l’étranger. Lorsque la ministre séjourne à l’hôtel, il faut impérativement retirer les bananes de la corbeille à fruits avant son arrivée. Idem pour ses repas avec d’autres personnalités politiques.

Interrogée par la chaîne nationale SVT à ce sujet, Paulina Brandberg a confirmé sa phobie des bananes. Jeudi, son porte-parole a confirmé qu’elle recevait une aide professionnelle pour maîtriser sa phobie. La ministre suédoise n’a pas souhaité s’étendre davantage sur les détails de sa phobie. Mais pour certaines personnes qui souffrent de la même affection, le simple fait de voir ou de sentir des bananes est une véritable torture. Cela peut leur provoquer des nausées, des crises de panique ou de l’anxiété.

Paulina Brandberg n’est pas la seule dans cette situation. La politicienne suédoise Teresa Carvalho, députée du parti social-démocrate, souffre également de la phobie des bananes, écrit-elle sur X. “Il n’a pas été facile pour moi de lire ou de partager cet article. Je souffre de la même maladie que Paulina Brandberg. Nous avons peut-être eu de nombreux débats houleux, mais à ce stade, nous sommes unis contre un ennemi commun”, confie la Suédoise sur son compte X.

La ministre de l’Égalité a par ailleurs reçu le soutien de nombreux collègues, qui dénoncent l’étalage de sa vie privée dans la presse. “Comme toute personne normale, les personnalités politiques peuvent aussi être confrontées à des peurs, des phobies et du stress. Tant que cela n’affecte pas leur travail, on peut se demander si le fait de le rendre public sert l’intérêt général. Un coup bas”, écrit Elizabeth Svantesson, ministre suédoise des finances. “Cela me dérange qu’une ministre qui travaille dur soit maintenant presque réduite à une phobie. Elle est ridiculisée. Nous devons faire très attention à ça. Nous devons être au-dessus de ça”, déclare de son côté le Premier ministre Ulf Kristersson.

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