Production de pomme de terre pour la semence, pomme de terre pour la consommation, et bientôt, de l’oignon rouge. Sur une parcelle de 35 hectares à Beau Plan, une trentaine de femmes et d’hommes se dévouent à récolter manuellement les pommes de terre de semence de la variété Spunta. Cette activité cruciale, qui a débuté il y a quelques semaines, s’inscrit dans le cadre des efforts menés par Agriterra pour réduire la dépendance de Maurice aux semences de pommes de terre importées.
Le pôle agricole du Groupe Terra, Agriterra, gère 4 800 hectares, dédiés essentiellement à la cultivation de la canne à sucre. La production de pomme de terre et d’oignons s’insère dans le cadre de la diversification agricole. Acteur clé du secteur agricole mauricien, Agriterra procède actuellement à la récolte manuelle de ses pommes de terre de semence de la variété Spunta. Pour sa part, la récolte mécanique des pommes de terre de consommation débute à la mi-septembre.
« Chez Agriterra, notre engagement consiste à fournir des produits de qualité qui répondent aux besoins croissants de notre marché local », révèle Jimmy Anthony, Area Manager chez Agriterra. « En investissant dans des techniques agricoles avancées et en diversifiant nos cultures, nous réduisons notre dépendance à l’importation de pommes de terre et renforçons l’autosuffisance alimentaire de Maurice, tout en préservant la durabilité de nos terres agricoles. », ajoute-t-il.
Chaque année, Maurice produit 30 % de ses besoins en semences de pomme de terre qui s’élèvent à 1 800 tonnes. En produisant plus de 150 tonnes de pommes de terre de semence par an, Agriterra est en mesure de répondre à 25 % des semences produites localement. Les semences récoltées sont envoyées à l’Agricultural Marketing Board et sont conservées en chambre froide, grâce à des conditions spécifiques, permettant leur utilisation lors de la prochaine saison de plantation. Le FAREI est l’institution qui valide le procédé de production et la certification des semences.
La production de pomme de terre de l’entreprise s’inscrit ainsi dans un système de rotation des cultures avec la canne à sucre, ce qui favorise la santé des sols tout en encourageant des pratiques agricoles résilientes. Outre la variété Spunta, Agriterra continue de tester la variété Safari, spécialement sélectionnée en raison de sa résistance accrue aux maladies, un meilleur rendement et des propriétés culinaires qui la rendent idéale pour la production de chips.
Soulignant l’importance de la diversification dans le secteur agricole mauricien, Sébastien Mamet, directeur général d’Agriterra, indique que « la diversification est essentielle pour bâtir une résilience robuste et assurer une croissance durable. En cultivant cette richesse, nous renforçons notre autosuffisance alimentaire, soutenons notre économie locale, et préservons notre patrimoine agricole tout en explorant des secteurs d’exportation prometteurs ».